Giselle

Toutes les femmes dans le monde

vous devaient un grand merci

pour ouvrir les yeux de tous

- c’est le honte des violeurs

des magistrats des flics des gendarmes

qui osent dire à une personne 

que cela n’est pas de viol

Le processus qu’une femme 

doit subir quand elle informe 

les autorités est un dégradation

c’est le honte des violeurs

des maris, des petits-amis, des fauves

qui osent dire à un individu

que cela n’est pas de viol

Toutes les personnes attaquées

des enfants qui ne sachent pas

de quoi il s’agit -  maudit

c’est le honte des violeurs

des pères, des prêtres, des brutes

qui osent dire aux petits

que cela n’est pas de viol

Oui Giselle - c’est de viol!

Return of a non-native

Newly returned from across the ocean 

my little village tends to its vibrations 

of warm welcome in sunny wind

not caring whether its inhabitants is

in cahoots with indomitable spirits.

I pick up its unquiet ways of survival

with a funeral, a meeting of friends 

in the local café - saying hello to the mayor

chatting with the formidable lady

at the haberdashery - now also dealing

with packages from all over via Amazon

so that the customers in a little central

can get their Christmas shopping done.

Its bustling traffic of mostly cars, vans

and pedestrians ( cyclists in between)

shows the heart of the matter : alive

until death - until next time -until news

Coquelicots de Flandres- hommage au poète John McCrae

 Cet onze novembre fait penser

aux morts dans les guerres humaines

à présent très ingénieux à la tuerie

dans le proche orient et Ukraine

Au cimitière de notre village

on se réunis comme chaque année

des anciens combattants-des jeunes

pour honorer les défunts condamnés

Voila se marient les vénérables rites

avec les chimères de l'humanité

la voix d'ado lisant sur les corps

d'une guerre passée de l'inanité

Le félibre des près des Flandres

eut vu des coquelicots flamboyants

un dissonance sanquin complet

les obôle néants sont foudroyants

Les pépites de l'automne

Un dimanche à l’aube de l’automne

au milieu d’un village moyenâgeux 

les vignes se montrent jaunâtres

la terre respire encore rocailleux

ses pépites de gravelle rosâtres

commencent leur travail autochtone  

Un village

Le nombril du monde

n’est pas une bombe

c’est serré c’est vivant

son cœur entre-temps 

bat forcément un boum

après l’autre - le sérum 

donne le rythme diurne 

après un bal nocturne

les jeunes et pas trop

font la fete sans l'intro

les vignes en plein été

agitent leurs variétés

vivent une vie court

par les humans labours

créant la structure fixe

autour laquelle mortels

dansent, crient stop

Cazouls est un hotspot

 

 

Quotidien

 Une date rappelle d’un temps

Au printemps ailleurs 

Un être qui venait de loin

Un homme est devenu proche 

Et il est mort - tout un coup

C’est son anniversaire aujourd’hui 

Et moi je me rappelle- il vit

Encore ici dans mon cerveau 

J’ai parlé de lui à quelqu’un 

Son âme fut formidable et

Un peu faible comme nous tous

Il me soutient dans la solitude 

Et dans l’existence quotidienne 

À Joël

Mon chien

vivant - et très calin

trop de vivacité pour

une vieille

tandis il m'apprend

de vivre dans le moment

de rester près de la terre

et ne pas se perdre

dans les lieux de la philo

il cherche à maintenir

sa rue avec ses pipis

et je ramasse ses cacas

- pas de fracas

un chien qui me plait

et qui garde mon dos

toujours alert

je suis a lui pour 

le temps qu'il nous reste